Jacques Brel "Les Timides" |
Les timides, �a s'tortille, �a s'entortille, �a sautille �a s'met en vrille, �a s'recroqueville, �a r�ve d'�tre un lapin Peu importe d'o� ils sortent, mais feuilles mortes Quand le vent les porte, devant nos portes On dirait qu'ils portent une valise dans chaque main Les timides suivent l'ombre, l'ombre sombre de leur ombre Seule la p�nombre sait le nombre de leurs pudeurs de Levantin Ils se plissent, ils p�lissent, ils jaunissent, ils rosissent Ils rougissent, s'�crevissent, une valise dans chaque main Mais les timides, un soir d'audace, devant leur glace R�vant d'espace, mettent leur cuirasse et alors place ! Allons, Paris Tiens-toi bien ! Et vive la gare Saint-Lazare, mais on s'�gare On s'effare, on s'd�sempare et on repart, une valise dans chaque main Les timides, quand ils chavirent pour une Elvire, ont des soupirs Ont des d�sirs qu'ils d�sirent dire, mais ils n'osent pas bien Et leur ma�tresse, plus pr�tresse en ivresse qu'en tendresse Un soir les laisse, du bout des fesses, une valise dans chaque main Les timides, alors vieillissent, alors finissent, se rapetissent Et quand ils glissent dans les abysses, je veux dire, quand ils meurent N'osent rien dire, rien maudire, n'osent fr�mir, n'osent sourire Juste un soupir, et ils meurent, une valise sur le c�ur. Lyric from www.lyricmania.com |